L’un des principaux objectifs de la PBI est de trouver des moyens pour consommer moins de produits phytosanitaires. Elle est en parfaite corrélation avec la mise en place de la norme MPS (Milieu Programma Sierteelt : programme environnemental pour l'horticulture) pour le contrôle des intrants.
Quatre phases caractérisent la PBI :
1. La Prophylaxie ou prévention des risques : technique pour diminuer l’apparition de ravageurs et maladies qui consiste à aérer les tunnels, maintenir propres les plants, tunnels et abords, faire un distançage correct des plants, etc…
2. Le monitoring ou suivi des cultures pour détecter précocement les ravageurs et maladies. Cette opération passe par la formation des chefs d’équipe afin qu'ils puissent reconnaître les maladies et les insectes. Ce suivi peut être fait à l'aide de panneaux de couleurs avec ou sans phéromones attirant les ravageurs qui y restent collés. Ils sont ainsi très vite repérés et les mesures appropriées peuvent être prises rapidement.
3. La lutte chimique : sélection de pesticides compatibles, c’est-à-dire plus doux à rémanence courte. Ceci permet de pouvoir lâcher rapidement les auxiliaires (les gentils insectes!). L’objectif est de cibler un type d’insectes précis sans généraliser l'effet.
4. La lutte biologique : utilisation des auxiliaires pour éliminer les ravageurs. Par exemple, un auxiliaire pond dans un puceron et la larve va manger le puceron de l’intérieur. Il parasite donc le ravageur. L’auxiliaire peut également manger directement le ravageur.
Attention la lutte biologique n’est qu’une partie de la PBI qui associe biologique et chimique.
Pour information, nous installons des plantes relais (graminées) dans les tunnels et nous y mettons des pucerons et des auxiliaires afin que ces derniers restent sur place.
L’utilisation des auxiliaires ne fonctionne pas avant le mois de mars car il faut un minimum de chaleur pour qu’ils commencent à se développer. Ils sont peu utiles sur des cycles courts de production puisqu’il faut un minimum de temps pour que leur action soit efficace.
La lutte biologique ne fonctionne actuellement que sur attaques des les insectes mais pas sur les champignons du type mildiou, par exemple.